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 Atlas [Finie]

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Atlas
Hybride Sauvage
Atlas
Messages : 9
Date d'inscription : 06/03/2017

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MessageSujet: Atlas [Finie]   Atlas [Finie] Icon_minitimeLun 6 Mar - 16:32

Atlas

43 ans • Sauvage • Russe • Hétéro-curieux • Cerf (cervus canadensis roosevelti)

Physique
Cheveux • Bruns
Yeux • Marrons
Corpulence • Maigre
Taille • 1m71
Poids • 54kg

Particularités • Il fait partie des hybrides atteint à 50%. À cause de cela, ses jambes finissent par des sabots et une grande partie de son corps est recouvert par un pelage dans les teintes blanches grisâtres sur le dos, beige sur le ventre, tirant sur le brun aux épaules et au bassin, ainsi que sur les membres. Il a bien évidemment gardé les cornes saisonnières habituelles de son espèce d'hybridation mais possède également une queue de cerf et les oreilles du même animal.

• S'il ne possède pour ainsi dire aucune cicatrice véritablement ancienne, aujourd'hui, son corps est recouvert de blessures et d'autres plaies à des niveaux de guérison divers, la première ayant eu lieu à peu près deux ans auparavant. Aucune partie n'est épargnée, ni son visage, ni ses mains, quoiqu'elles soient moins fréquentes sur son ventre et son torse. Là où il a été blessé, son pelage s'est clairsemé, comme par exemple juste au-dessus droit de sa queue et sur son épaule gauche. Le lobe de son oreille gauche, également, est déchirée.


Caractère


Je suis déterminé.
Je suis volontaire.
Je suis autonome.
Je suis indépendant.
Je suis adorable.
Je suis sage.
Je suis poli.
Je suis calme.
Je suis bien élevé.
Je suis courtois.
Je suis prudent.
Je suis silencieux.
Je suis seul.



Je suis violent.
Je suis sanguinaire.
Je suis cruel.
Je suis agressif.
Je suis incontrôlable.
Je suis irréfléchi.
Je suis désinhibé.
Je suis déchaîné.
Je suis impulsif.
Je suis sauvage.
Je suis indompté.
Je suis asocial.
Je suis seul.

Suis-je humain ? C'est certainement la phrase que je me répète le plus souvent, quoique je m'acharne à tenter de la remplacer dans mon esprit par une formule plus adéquate : qui suis-je ? Avant, je le savais. Avant, les choses étaient simples. Le statut de pas vraiment humain que je disais m'octroyer était une façon de me rassurer sur mon humanité. Un sous-homme est toujours un homme. Pas la plus belle représentation de son espèce, mais un homme malgré tout. J'étais un homme malgré tout. Malgré la vie, malgré ma vie, j'avais réussi à me construire, à trouver ma place. J'aurais bien du mal à faire mon éloge quoique l'humilité soit également de reconnaître ses qualités pour ce qu'elles sont, tout autant que ses défauts. À défaut d'être quelqu'un de bien, je n'étais pas quelqu'un que l'on pouvait considérer comme mauvais. Peut-être un peu trop réservé, ce penchant a toujours été observé comme un trait excellent pour mon rôle auprès de mon maître. Toujours. Ah, je me fourvoie, toujours. J'ai tendance à oublier. Oublier ce qui a suivi la première période de ma vie, oublier cette descende aux enfers. Les premières marches étaient si plates, je les ai à peine vues. Je crois que je ne les vois toujours pas.
J'avais mis beaucoup de ferveur à me perfectionner dans l'art de servir à la française. Cette discrétion, cette politesse presque maladive donnait un côté délicat à mes tâches que j'appréciais. Homme de l'ombre, j'étais celui qui, depuis les coulisses, permettait au ballet de se dérouler sans anicroches. Et j'aimais ça. J'aimais tellement ça.

Mais j'ai tout perdu. Aujourd'hui, je n'arrive même plus à me considérer comme un humain. Que suis-je, alors ? Qui suis-je ? Je me souviens parfaitement de ma première chasse, je m'en souviens comme si je me souvenais du passé d'un autre. Le goût métallique qui débordait de mes lèvres et noyait mon torse. J'en ai vomi. Cette violence, cette cruauté, ce n'est pas moi. Et pourtant tout prouve le contraire. À croire que ma conscience se fait attacher, spectatrice impuissante d'un carnage bestiale. Spectatrice terrifiée. Personne ne connaît la véritable peur tant qu'il n'a pas connu la peur de lui-même. Je ne supporte plus mon reflet. Une flaque est une claque à mon visage, me renvoyant cet être monstrueux que je suis. J'avais réussi à apprécier mes cornes, à force de temps. Mais le reste, tout le reste. Mon humanité part en lambeaux. Même ma forme de cervidé est devenue une traîtresse, catalyseur de mes pires crises. Et pourtant, c'est toujours moi, je le sais, je le vois, je m'en souviens. Je préférerais ne pas m'en souvenir. Pouvoir me bercer de l'illusion d'un dédoublement de personnalité, ce serait tellement, infiniment plus rassurant. Ce ne serait pas moi qui tuerait, ce ne serait pas moi qui dévorerait, ce ne serait pas moi.
Mais c'est bien moi. Et j'ai honte. Et je suis terrorisé.


Histoire

Je ne garde que très peu de souvenirs de la première période de ma vie. L'apathie était omniprésente parmi les miens, là où j'ai vu le jour. Voir le jour. Même cette expression me semble dénuée de sens. Le jour était aussi artificielle que les relations que j'ai pu tenté en vain de nouer avec mes camarades. L'idée simple et cruelle qu'une horloge trônait au-dessus de nos têtes était une épée de Damoclès qui rendait toute relation, toute action, toute pensée futiles.
Même ma mère n'éprouvait qu'un amour froid et résigné à l'égard de ma fratrie ou de moi. Je n'étais pas son premier enfant, je ne serais pas son dernier. Et elle me le faisait savoir. Bien qu'elle n'ait pas poussé la nonchalance jusqu'à la négligence, ses yeux répétaient à chaque seconde ce reproche muet qui nous frappait autant qu'il ne nous était pas dirigé ; condamnée à ne voir que des débuts de vie, ne s'occuper que des moments les plus compliqués et épuisants de la maternité, quand l'enfant a besoin de sa mère sans jamais voir les fruits de son éducation, l'épanouissement et ce moment étrange où les rôles s'inversent, où le parent devient dépendant de sa progéniture. Je lui en ai longtemps voulu pour ce détachement cruel, avec le recul. Mais j'ai encore reculé et j'ai compris que c'était la seule façon pour elle de gérer ces enchaînements de naissances et de pertes inévitables.

Nous n'étions pas maltraités ; nous n'étions pas bien traités non plus. À défaut d'être traités comme des êtres humains, nous étions élevés comme des animaux respectés pour leur valeur pécuniaire. Nous avions largement assez à manger, quoique la qualité soit médiocre par rapport à ce que j'ai pu connaître plus tard, la diversité nous permettait de profiter d'une croissance normale. Nous étions vêtues d'uniformes impersonnels et blancs mais toujours propres. De ce que j'en sais – je n'ai jamais eu vraiment l'occasion d'en connaître moi-même – l'environnement ressemblait à un hôpital bien entretenu, avec ses murs dénudés, ses lits inconfortables et l'absence obstinée de personnalité, les nombreuses machines médicales et l'odeur de désinfectant en moins. Nous sortions une fois par jour, en début d'après-midi dans une sorte de parc, un enclos, en soi. Une aire de jeux formidable pour un enfant, certainement. Je me souviens avoir apprécié le soleil et les cris de mes camarades mais même ces souvenirs-là s'effacent dans des marasmes inconsistants teintés de sépia.



Mes premiers souvenirs précis remontent en vérité aux premiers événements qui ont succédé mon dixième anniversaire. Grâce à l'ataraxie maternelle, je n'ai pas été particulièrement traumatisé de notre séparation. Je regrette peut-être de ne pas lui avoir exprimée plus de reconnaissance et de gratitude, sachant que c'était la dernière fois que je la voyais. D'un autre côté, quels mots auraient pu rallumer ce visage morne qui a connu trop de départs ? Au mieux, j'aurais peut-être eu l'esprit un peu plus tranquille de savoir que j'avais fait tout ce que j'avais pu – je me doute que je serais resté avec cette pensée obsédante que ce n'était pas assez. Rien n'aurait été assez.
Même le fait d'être acheté par une personne qui me ressemblait en tout point – je n'avais à cette époque pas eu mes premiers bois et le reste de mon anatomie était très humaine – ne m'a pas marqué plus que cela. Vague réminiscence de la joie ressentie suite à une première impression positive : il n'avait pas l'air méchant, plutôt le contraire. Maintenant que j'en parle, je me rappelle de cette menace muette qui planait sur nous, aux côtés des tic-tacs de l'horloge : celle du maître odieux, injuste et néfaste. Le grand méchant loup des hybrides d'élevage.

Non, ce qui m'a vraiment marqué fut le décalage que je ressentie dès le départ de mon logement d'enfance. Un décalage intense qui finit de sceller sous une couche d'irréalité les premières années de ma vie. La réalisation brutale et incroyable que je ne connaissais absolument rien du monde, du monde réel. Réel. Un terme tellement ambigu. Ambivalent. En quoi le monde était-il plus réel que ce que j'avais vécu jusqu'à présent ? Sa complexité. Un univers trop simple ne peut qu'être factice. Comment sait-on que l'on rêve ? Parce qu'il manque des éléments, que les trous sont colmatés maladroitement par notre esprit qui y met ce qu'il peut. L'absence de surprise et d'émerveillement. Le sommeil est le royaume du souvenir, l'éveil celui de la découverte et du renouveau.
Je ne connaissais rien et je crois qu'un air ahuri et décalé m'a poursuivi pendant plusieurs années. Imaginez-vous, je n'avais jamais vu que de loin, comme des oiseaux dans le ciel, ce qu'ils nommaient avions. Des voitures, je ne connaissais que la vieille camionnette brinquebalante de l'élevage. Même les couleurs me semblaient nouvelles, criardes, aveuglantes. Le luxe dans lequel je me retrouvais dans le manoir français me collait une honte au visage, la violence de l'humilité telle qu'elle peut apparaître. J'aurais pu en souffrir énormément, heureusement, ça n'a pas été le cas. Parce que j'ai eu beaucoup de chance. À un point que j'avais du mal à comprendre – aujourd'hui je sais que j'en ai largement payé le prix.

Je dois tout à mon premier maître. Littéralement. Je suis un hybride, l'idée de possession matérielle m'est quasiment inconnue, ou disons qu'elle restera un concept largement abstrait dans mon esprit. Les seules choses que j'ai sont mon éducation, plus précisément tout ce que je sais. Et tout ce que je sais aujourd'hui, c'est lui qui me l'a appris. Il m'a recueilli comme un animal sauvage et il a fait de moi un homme, me faisant comprendre la différence entre être élevé et être éduqué. Il m'a appris à me tenir à la manière française. Il m'a appris la politesse, la cuisine, le ménage, la gestion d'une maison, du ravitaillement et de l'entretien, le jardinage. Puis quand j'ai grandi et que j'ai pu prendre plus de responsabilités, il m'a appris la dactylographie, la sténographie, la rédaction officielle, la rhétorique. J'ai alors commencé à le suivre dans ses déplacements, l'assistant et l'aidant du mieux que je pouvais.
Il me faisait confiance et m'aimait. Aujourd'hui encore je ne suis pas sûr de la nature de ce sentiment ambigu qu'il éprouvait à mon égard mais il a toujours eu la pudeur de le garder purement platonique. J'aurais peut-être agi autrement à son égard si j'avais su. Je n'ai jamais eu de relations avec un homme, je ne suis pas certain que ce soit pour moi. D'un autre côté, je ne suis pas certain qu'aucune relation ne soit pour moi, en vérité. Dans tous les cas, c'était un homme bien. Il était certes né avec une cuillère en or dans la bouche, héritier d'une fortune familiale archaïque qui prenait ses racines dans à la grande époque coloniale française. Mais il ne s'était pas reposé sur les lauriers de ses aïeux et avait fondé son propre empire financier, l'avait élevé au plus haut et maintenu à cette position durant des années, avec une poigne de fer. Cette même poigne de fer qui m'avait modelé pour me permettre de devenir l'homme que je s-… l'homme que j'étais.
Je l'ai servi, secondé, pendant de très longues années. Environ deux décennies, je crois. Cette époque a constitué la partie la plus heureuse de ma vie. S'il était sévère, il était également juste. Il ne me traitait pas en égal – je ne l'étais pas – mais me respectait pour ce que j'étais, pour l'usage que je faisais de ses enseignements. Pourtant, son amour et son respect n'ont pas été suffisants pour survivre au temps. Sur le moment, je ne me suis pas aperçu que mes faveurs déclinaient auprès de lui. Les erreurs et les maladresses de mon enfance avaient été adoucies par ma jeunesse adorable, mes piques et ma spontanéité déplacée d'adolescent par ma bonne volonté et ma promptitude. Le problème, avec le charme de la jouvence, c'est que les années ne l'épargne pas. J'ai commencé à vieillir au lieu de grandir. Mes rares remarques, souvent justifiées sans être méchantes, étaient de moins en moins bien prises. Il n'y eut pas de disputes en tant que telle, ou plutôt, il n'y en eu qu'une. Je ne sais même plus comment elle a débuté, un mot de ma part avait été compris de travers, ou quelque chose dans ce goût-là. Quoiqu'il en soit, ça avait été pour lui le mot de trop. Alors il m'a revendu. Je ne lui en ai pas voulu, comment aurais-je pu avoir autre chose que de la reconnaissance à son égard ? Bien au contraire, un sentiment de culpabilité m'a refermé sur moi-même au point critique de l'affabilité.



Je suis resté plusieurs mois à la boutique. Malgré mes nombreuses compétences, j'étais bien trop vieux pour attirer l'intérêt d'un client potentiel. Les jours se suivaient et se ressemblaient. Les murs dénudés et impersonnels me revoyaient des réminiscences de mon enfance russe, quoique la diversité des hybrides y ajoutaient une note de nouveauté. Amer, je n'ai pas cherché à nouer le moindre contact avec les autres produits mis en vente que je voyais défiler. La plupart ne restaient que quelques jours. La plupart étaient jeunes et séduisants. Je leur en voulais pour ça. Et je m'en voulais de ne pas avoir plus profité de la chance qui m'avait été accordé, si brièvement puisque je ne l'avais pas vue passer.
Finalement, en désespoir de cause, la direction de la boutique décida de m'exporter aux États-Unis, profitant de l'expansion de sa marque et du rachat de plusieurs fonds de commerce sur place. Mon anglais courant faciliterait, selon eux, une potentielle vente. À défaut, je servirais de vitrine, aidant à faire le lien entre des acheteurs potentiels et les hybrides exportés, à majorité francophones. C'est d'ailleurs ce que j'ai fait pendant quelques mois supplémentaires, une fois arrivé là-bas. Les gérants profitèrent de ma docilité pour me donner des responsabilités quasiment identiques à celles de leurs vendeurs, à l'exception près que je dormais toujours dans une des cages de la boutique et que je ne pouvais conclure aucune vente, je devais m'en remettre à mes collègues à chaque fois. Dans tous les cas, la sortie de l'inactivité me fit beaucoup de bien. Je réussis à m'ouvrir un peu plus, à me montrer plus avenant avec les curieux qui venaient flâner du côté des cages.

C'est sûrement grâce à ça que j'ai fini par être acheté. Je me souviens très bien du jour où il est venu pour la première fois dans le magasin. Son physique et son attitude m'ont tout de suite marqué. Il avait des cheveux blonds, très longs, maintenus dans une espèce de queue de cheval, un chignon fouillis. Il avait l'air légèrement débraillé et n'avoir aucune idée de ce qu'il faisait là. Il avait l'air d'un étudiant tout juste sorti d'une grande école qui n'a pas encore le maintien d'un adulte, ni la garde-robe. Je l'avais abordé pour lui proposer de lui présenter quelques uns de nos hybrides, visant parmi nos plus jeunes produits, ceux un peu rebelles sans être agressifs, supposant que ce serait probablement le genre de marchandises qui lui plairait le plus. Par politesse sûrement, il fit mine d'être intéressé. À l'inverse, j'avais bien du mal à détacher mes yeux de lui. Il avait cette aura de rébellion, cette folie douce qui m'intriguait et me charmait.
Je ne suis pas sûr que vous puissiez saisir le trouble qui m'a pris alors. J'ai tendance à rester discret sur ma vie personnelle, aussi j'ai passé sous silence mes premières histoires d'amour. Peut-être également parce que je n'aime pas les mauvais souvenirs et quoi d'autre qu'une histoire d'amour pour mal finir ? En vérité, à cette époque, j'avais déjà connu trois femmes – et l'idée que l'attachement de mon premier maître envers soit quoique ce soit d'autre que paternel ne m'avait pas traversé l'esprit une seule seconde. La première a été proche de la catastrophe complète, nous étions tous deux adolescents alors et plein de préjugés, elle s'est évanouie de ma vie à la seconde même où elle a appris que j'étais un hybride. Je n'avais pas particulièrement cherché à cacher ce fait et l'absence de bois du à l'automne ne lui avait pas permis de le déduire d'elle-même, mais elle avait paru très retournée par la nouvelle. Sur le moment, je lui ai voué beaucoup de rancune, c'était la première fois que je me prenais de plein fouet ma différence comme quelque chose de repoussant. Bien sûr, j'en avais vu beaucoup des inconnus qui me méprisait pour quelques brins d'ADN différent. Mais il y a une nuance cruelle entre un inconnu et une personne aimée : la seconde connaît vos faiblesses et peut vous blesser bien plus profondément.
Enfin, je digresse. Pour en revenir à mes histoires d'amour, donc, j'ai appris de mes erreurs et ma seconde compagne a été mise au courant dès le début. Si elle a dit ne pas avoir de problèmes avec ça, elle a eu, au fil du temps, de plus en plus de mal à supporter la dévotion que je montrais à l'égard de mon maître et a fini par me quitter elle aussi. Les deux premières histoires ont duré assez peu de temps, moins d'un an, mais c'est vraiment la troisième femme que j'ai rencontré qui m'a marqué. Elle s’appelait Juliette. Elle était douce et agréable, maniant à la perfection son esprit aiguisé pour déceler chez les autres le bien comme le mal, le juste en soi, et y faire s'épanouir les plus beaux traits de chaque personnalité. Nous nous sommes aimé de très longues années, bien que mon emploi du temps ne lui laisse que peu d'espace, elle avait semblé s'en accommoder, profitant de ne pas être pieds et poings liés pour mener sa vie. Au final, c'est encore mon maître qui s'est mis entre nous, indirectement encore une fois. L'incapacité à pouvoir mener des projets communs, ceux d'un couple, que ce soit un emménagement ensemble ou celui de fonder une famille, a fini par nous épuiser tous les deux et nous éloigner l'un de l'autre, quelques mois à peine avant que mon maître me revende.

Il doit être plus clair maintenant que j'étais persuadé d'aimer les femmes – pour autant que mes histoires se terminent mal, elles s'étaient déroulées de manière tout à fait fantastiques et leur genre n'avait jamais été un problème, bien au contraire. Quoi de plus beau qu'un corps de femme ? Pourtant, ce jour-là, dans le magasin perdu au milieu d'une contrée que je ne connaissais que vaguement, cet homme a fait trébucher mon cœur. Cette attirance nouvelle et incongrue me questionna beaucoup mais mes ardeurs ont très vite été maintenues fermement : il était marié depuis quelques années à une femme et il n'y avait pas besoin d'être un génie pour comprendre qu'il l'aimait énormément. Aussi, je ne cherchais en aucun cas à me mettre entre eux, quoique je dise peut-être cela aujourd'hui pour me dédommager et me placer en victime. J'ai une part de responsabilité que je ne peux qu'assumer, malheureusement. Parce que cette femme m'a haït presque aussitôt qu'elle m'a vue. Avait-elle entr'aperçu un de mes regards entre interrogation et affection que je portais à l'élu de son cœur ? Était-ce de la jalousie ou la simple expression ds préjugés que j'avais si souvent entendu sur les miens ? Probablement un mélange des deux. Et il faut savoir qu'elle avait un talent particulier pour exprimer sa jalousie ou son mépris. Elle m'a rendu la vie impossible dès mon arrivée, sabotant mon travail, m'en rajoutant autant que faire se peut, m'humiliant devant ses invités en me forçant à nettoyer à ses pieds un verre de vin renversé par une inadvertance mal jouée.
Elle ne m'aimait pas et je lui ai retourné le compliment. Il m'était insupportable de penser que j'avais même pas eu la chance de montrer ma valeur, ou du moins mon inoffensivité qu'elle m'avait déjà catalogué pour de bon dans ses ennemis. J'ai bien essayé de tenir le coup, pendant plusieurs mois, supportant sans broncher, la tête basse et les dents serrées, les remontrances un peu désolées de mon maître, passant derrière elle, m'arrachant chaque parcelle d'énergie à réussir à faire un travail correct contre le courant. Mais elle n'en avait rien à faire, me détruire et me pousser à l'épuisement lui était tellement simple que ma patience n'y faisait rien. Quand j'appris qu'elle poussait sa cruauté à convaincre son mari de ne pas me vendre, sous divers prétextes plus ou moins fallacieux mais suffisants pour un homme aux yeux d'amoureux, je pris la décision de m'enfuir.

Ce ne fut pas une mince affaire. À cause de ma soi-disante mauvaise volonté, mes libertés étaient restreintes au minimum, je n'avais le droit à aucune sortie sans surveillance étroite et j'étais attaché chaque nuit et en cas d'absence des deux conjoints. Sans parler de la laisse de ma docilité, bien plus épaisse et solide que toutes les chaînes d'acier. Je n'avais aucune idée de comment survivre par moi-même à l'extérieur, ni même ce que je ferais. Sans parler de ma répugnance quand je ne faisais que songer au fait que ma fuite ne ferait que lui donner raison, surtout si je me ratais. Tant d'injustice. Alors j'attendis. Je laissais passer plusieurs occasions, espérant que leur surveillance se desserrerait, en vain. Il y eut quelques tentatives ratées, évidemment, malgré mes précautions.



Finalement, je réussis à m'enfuir. Je ne sais plus exactement comment, j'étais tellement épuisé, vidé de toutes formes de véhémences par la vie éreintante orchestrée par cette marâtre que les premiers jours de ma fugue restent flous dans ma mémoire. Depuis des années que je les servais, ils avaient du faire preuve de la négligence de trop, une porte ouverte, une laisse détachée et une absence opportune. Sans attendre, j'avais pris les jambes à mon cou, me transformant complètement en cerf pour la premier fois depuis de longues, très longues années.
Une fois que l'abrutissement dû à ses années d'esclavage se fut évaporé, je profitais pleinement de ma nouvelle liberté. J'étais ivre d'aller où bon me semblait, sans obligation. Rien que la possibilité de me transformer quand cela me chantait était divin. En effet, si, à l'élevage, rares étaient ceux qui se souciaient de ce genre de détail, mon premier maître m'avait fermement interdit d'user de cette forme et j'avais accepté, ne sachant pas vraiment ce à quoi je renonçais. Puis l'habitude avait été prise et était restée, durant des années et des années, jusqu'à cette fuite. La sensation est difficilement compréhensible pour un non-hybride. Tout devient infiniment plus naturel, marcher, courir, sauter, sentir, manger, bondir, voir, entendre. Tout est démultiplié, tout est nouveau et tout est extraordinaire. Je crois que ce que j'appréciais le plus, c'est de ne pas me sentir monstrueux : je me sentais plus normal en cerf qu'en demi-homme avec des cornes. J'étais libre du regard de l'autre, j'étais libre de mon propre jugement sur moi-même.

Cependant, la liberté a toujours un prix. Si je réussissais tant bien que mal à survivre dans la nature, grâce à une alimentation frugale et au but que je m'était fixé – m'éloigner le plus possible de la ville d'où je m'étais échappé – la solitude s'imposa à moi de manière abrupte. De toute ma vie, je n'avais jamais été seul, d'abord entouré des miens à l'élevage, puis en compagnie de mon maître. Il y avait eu bien sûr des moments d'isolement que j'avais pu apprécié pour leur rareté qui leur donnait toute leur valeur. Mais à cette époque, c'était totalement différent. Je n'avais d'autres choix que d'éviter la civilisation humaine, de crainte qu'on m'identifie et me ramène à mon ancienne vie. Je n'avais plus aucun contact social, plus personne dont je devais m'occuper. Les jours semblaient creux, exempts de substance. Ne pouvant décidément pas m'en retourner à l'homme, je cherchais de plus en plus la compagnie de l'autre part de ma génétique, des cervidés. À force de voyage, ou plutôt d'errance, je me retrouvais dans un massif forestier dense et étendu où vivait plusieurs troupes de cerfs. Mes premiers essais pour m'y intégrer furent des échecs cuisants, évidemment. Je ne parlais pas leur langue et la différence d'espèces entre eux et moi ajoutaient à leur méfiance. Je travaillais longuement à les observer, à capter les comportements naturels et leurs manières. Finalement, je réussis, à force de patience et de temps, à me rapprocher d'une troupe de jeunes mâles qui finirent par m'accepter, faute d'avoir véritablement des raisons de me chasser de là. Bien que je puisse présenter pour eux une menace pour leurs saisons des amours, ils s'aperçurent bien vite que je n'avais aucunement ce genre d'ambitions – je n'étais pas tombé si bas dans l'animalité pour avoir envie de féconder la moindre femelle, sans compter que je n'étais même pas certain qu'une telle union puisse être productive, si nos espèces étaient assez proche pour créer une sorte de bâtard contre nature.
Au fil des mois, des saisons, des années, je passais lentement d'une position de paria, d'asocial à la bordure de leur cercle à une position plus centrale et bien plus importante. Informellement, je suis devenu leur chef : je n'avais pas l'autorité de la puissance, ne me battant pas, mais ils me respectaient pour ma capacité à les mener aux meilleurs points pour brouter ou boire de l'eau fraîche et mes intuitions, qu'ils étaient loin de comprendre, pour les sortir des embuscades de chasseurs. Bien sûr, je perdis quelques uns des membres les plus faibles et les plus lents de la troupe, pour lesquels je ne pus rien, à mon plus grand damne. Je me rendis compte au fur et à mesure de la cruauté humaine qui ne cessait d'inventer de nouvelles manigances pour nous coincer. Je les évitais avec d'autant plus de ferveur sans renoncer pour autant à ma propre nature. Si au début, je tendais à m'éloigner pour retrouver ma forme humaine, si contre intuitive pour moi maintenant, je réussis à l'intégrer comme faisant partie de moi, partie de la troupe. Les bois aidèrent beaucoup, je suppose, ainsi que l'odeur particulière que j'avais prise à force de vivre éloigné de tout savon, parfum et autre déodorant synthétiques humains.
M'occuper d'eux, de ces jeunes adolescents un peu perdus, me fit beaucoup de bien. Mon sens des responsabilités, mon besoin d'en avoir, en fait, était largement comblé. Je leur portais une attention de tous les instants, cherchant l'amélioration de leur qualité de vie, de nouveaux pâturages, plus éloignés des hommes et plus fournis, plus calmes et plus attrayants. La fierté immense que je ressentais au fil des saisons et des ans, en les voyant prendre leur indépendance, devenir père, parfois, pour les plus forts et les plus habiles, prendre la tête de leur propre troupeau. Mon autorité fut bien sûr remise en question quelques fois mais, à ma plus grande surprise, je n'eus même pas à la défendre moi-même : chaque nouveau venu qui tentait de prendre ma place était repousser par les autres. J'étais leur chef parce qu'ils m'avaient choisis comme tel, je ne m'étais pas imposé et tous semblaient le savoir. Peut-être que j'extrapole un peu trop, la tendance à l'anthropomorphisme n'est pas nouveau chez l'homme. D'un autre côté, je préfère l'imaginer ainsi plutôt que de me morfondre à l'idée qu'une des époques les plus heureuses de mon existence ne l'était qu'à cause de chimères.

Bien sûr, cet Éden, comme tout autre, ne dura pas éternellement. Je devais payer le prix de mon bonheur. J'avais perdu la notion du temps, à peine rythmé par les saisons et donc les années qui passaient, je ne saurais dire quand cela eut lieu. Tout ce dont je me souviens, c'est qu'un jour, je me suis réveillé, et je n'étais plus auprès des miens. Avant même d'ouvrir les yeux, je sus à de métaux et de sueurs que j'étais de retour à la civilisation, à nouveau enfermé dans une cage. Pire que ça, le soufre flottait dans l'air et enserrait ma gorge presque plus efficacement que les liens de cuir et d'acier autour de mes chairs, mon cou, mes poignets, mes chevilles. Ce qu'il s'est passé là-bas… Je ne pourrais le décrire. Je n'en ai pas beaucoup de souvenirs, si ce n'est des éclairs de lucidité douloureux où la nausée était telle que je crue à plusieurs reprises mourir en rendant mon estomac en même temps que son contenu. Tout n'était que souffrances, odeurs infâmes, larmes et tremblements. Je… J'ai été forcé à avaler des produits inconnus. Je crois qu'une partie m'a été injectée – je crois me souvenir qu'à un moment, je n'étais même plus capable de régurgiter et par-là même d'avaler quoique ce soit, même ma propre salive. Il n'y a rien à dire de plus. Il n'y a rien à dire. Ma vie a perdu le moindre sens qu'elle aurait pu avoir à partir de ce jour.
Combien de temps a duré ces tortures ? Je n'en ai aucune idée. Peut-être quelques jours, quoique ce soit peu probables, peut-être quelques mois, peut-être quelques années. Impossible de savoir combien de temps j'étais resté inconscient, mon corps trituré, disséqué et modifié au gré d'un fou, un de ces scientifiques qui jouent à Dieu. Et puis, aussi bizarrement et subitement que cela avait commencé, je me suis réveillé un jour à l'extérieur. Je ne reconnaissais rien autour de moi, je n'étais plus dans la forêt où j'avais vécu avec la horde, c'était bien le seul élément dont je suis devenu certain après quelques heures à vagabonder. Naturellement, j'avais repris ma forme cervidé, bien plus agréable et rapide pour voyager. Mon premier mouvement a été de partir à la recherche de la forêt que j'avais perdu. Loin d'être inquiet pour moi – je ne pouvais pas être inquiet pour moi, ce serait admettre la réalité de ce qui venait de se produire – j'étais inquiet pour la troupe que j'avais laissé. À nouveau seul, je marchais longuement, jusqu'à épuisement, ne mangeant que quelques brins par-ci par-là quand j'en croisais sur ma route, sans m'arrêter.

C'est alors que le premier incident se produisit. Je longeais une petite falaise comme on en trouve parfois dans les massifs montagneux les plus saillants, en bordure d'une forêt de conifères. Je sentis alors une présence humaine et canine. En alerte, ma prudence me poussa à chercher à les éviter mais mon entêtement voulut que je continue dans la même direction, dans l'espoir que j'étais sur la bonne route pour rentrer chez moi. Je trouvais finalement une concession adaptée et cherchais à les contourner à une distance respectueuse, en priant je-ne-sais-quelle divinité pour qu'ils ne me remarquent pas. Un des chiens de chasse, pourtant, renifla ma piste et se lança à ma poursuite à grands coups d'aboiements. Ses compagnons, à quatre et à deux pattes, prirent rapidement sa suite et donc la mienne. S'en suivit une longue course qui ne dura pas aussi longtemps que je voudrais bien l'admettre. J'étais déjà épuisé de toute la marche que je m'étais forcée à accumuler durant les derniers jours et bientôt je me retrouvais encercler par plusieurs mâchoires aux canines bavantes, moussantes de rage et d'excitation. Mon être entier était pétrifié par la terreur. Acculé sur le bord rocailleux, je voyais la mort de tous les côtés.
Pourtant, si mon esprit était incapable de réagir rationnellement, mon corps ne cessa de se mouvoir. Contre toutes mes attentes, je me jetais à corps perdu dans un mêlée au corps à corps. Des explosions sanguinolentes, des cris de souffrances, des couinements apeurés, des chairs fracassées, des balles perdues et finalement, un crâne brisé et le silence comme un voile d'obscurité sur la scène alors que tous – moi compris – pâlissait. Un des chiens étaient morts. La marque du sabot contre sa tempe ne laissait que peu de doute sur l'identité du coupable. Mes pensées n'arrivaient pas à mettre un sens sur ce qui venait de se passer et elles n'arrivèrent pas à mettre un sens sur la suite non plus. Au lieu de m'arrêter, de chercher une solution pacifique, d'apaiser les esprits, je bondis vers les autres chiens, cornes et sabots menaçants. Il ne fallut qu'une seconde pour que les chasseurs rappellent les canidés rescapés de la mésaventure et disparaissent dans la forêt à la recherche d'une proie moins difficile ou peut-être de temps pour faire le deuil de leur compagnon. Une fois qu'ils furent hors de vue, je retournais près du cadavre. J'y fourrais le museau et me repaissait des entrailles encore bouillantes. Je ne sais plus à quel moment j'ai repris forme humaine pour profiter de mes molaires plus adaptées à la mastication de la viande et de mes mains qui étaient bien plus efficaces pour dépecer le squelette de toutes ses parties mangeables. Le sang coulait sur mon menton, dans mon cou, s'étalant en tâches roussâtres sur mon torse sans que je sois capable de m'arrêter avant un long moment, quand la satiété n'eut plus aucune raison de me pousser à déchiqueter plus le mort.

Je récupérais mes esprits complètement, ahuri devant le rouge qui tentait mes mains, mon âme. Le tournis de la réalisation me fit rejeter mon repas, finissant de me barbouiller de sang plus très frais. L'odeur de mort me collait au corps. Je ne sais pas comment expliquer. Ce n'est pas moi, je vous jure. D'un autre côté, je n'étais possédé. Je me souviens plus ou moins avoir pris la décision mais… Elle ne me ressemble pas. J'avais déjà vu des chasseurs, je savais comment les éviter. Mais là, j'étais quasiment allé à leur rencontre et le résultat de cette rencontre…
Je ne suis plus moi-même. Je n'avais jamais complètement abandonné l'idée qu'au fond, j'étais un homme. Un homme qui par sa différence s'était adaptée à une vie sauvage, un peu animal, par choix. Mais là, ce n'était même plus animal, pas mon animal en tout cas. Je ne suis pas cet être agressif qui attaque, qui agresse, qui blesse. Je hais la violence. Je me hais d'user de violence. Je sais que ce sont ces expériences que l'on m'a fait subir qui m'ont fait ça. Ont-elles révélées une part de moi que j'ignorais jusqu'alors ? Mais, grands dieux, ce n'est pas moi. Comment vous expliquer ? Je me serais menti à moi-même pendant presque quarante ans ? Ce ne serait qu'une crise existentielle due à mon âge, provoqué par le traumatisme des événements qui étaient survenus ? Je suis ce… ce monstre ? Est-ce que mes gênes me prédisposaient dès le début à perdre toute trace d'humanité ? Même un cerf est plus humain que cela ! Même un prédateur est plus humain que cela. Il n'est agressif que par obligation, parce qu'il a besoin de se défendre ou de se nourrir. Je sais que le premier incident peut être considéré, avec beaucoup de mauvaise foi et un point de vue biaisé, comme un cas de légitime défense mais c'est loin d'être le seul. Tellement loin d'être le seul. Il y en a eu d'autres, beaucoup d'autres. Je ne saurais pas les énumérer, comme je suis incapable d'énumérer les plaies qui parcourent mon corps. Je suis un monstre, même mon corps me le dit. Même ma forme humaine est de moins en moins humaine. Je n'avais que des cornes, aujourd'hui, je ressemble plus à une sorte de faune maléfique et mauvais. Est-ce la conséquence de ses nombreux mois que j'ai passé sous une forme animale plutôt qu'humaine ? J'ai peur de me transformer. Cette enveloppe était devenue si naturelle pour moi, je la dédaigne maintenant. Mais je n'ai pas le choix. Voir la déchéance de mon humanité est pire, tellement pire. Je ne sais plus quoi faire.
Ou plutôt, je sais que la seule chose que je peux faire, c'est resté éloigné le plus possible de tous êtres vivants. Je risque à tout moment de leur faire du mal. C'est ce que je veux, rationnellement. Mais même cela, même préserver les autres, tous les autres, humains, animaux, de moi, je n'y arrive pas. Les crises, bien qu'épisodiques, semblent me mener dans une direction. Une ville proche va bientôt subir mes assauts, je le sais comme je le crains. J'espère qu'ils seront capable de m'abattre avant que je ne fasse encore du mal. J'aimerais être capable de mettre un terme à tout cela moi-même, mais je ne peux pas. L'espoir de voir une solution, un remède, un miracle – un miracle, il n'y aurait bien que ça pour me sauver – est aussi tenace que mon instinct de survie.
Par pitié, je vous en conjure, tuez-moi.


Chronologie


Pour tous les TL;DR et parce qu'Atlas n'ayant qu'une très mauvaise notion du temps, je trouvais assez étrange d'intégrer les dates à son histoire.

2077 – Naissance
2087 – Vente à son premier maître français
2093 – Première histoire d'amour
2095 – Seconde histoire d'amour
2098 – Troisième histoire d'amour
2108 – (Début d'année) Fin de la troisième histoire d'amour
2108 – (Fin d'année) Revente pour maladresse
2109 – Achat par son second maître
2113 – Fugue de chez son second maître
2114 – Intégration d'une horde de cerfs mâles
2117 – Enlèvement pour les expériences
2118 – Retour dans la nature
2120 – Arrivée aux abords de River Town


Derrière l'écran ♥

Pseudo • Cupcake
D'où viens-tu ? •  De loin !
Identité de l'avatar • Hannibal Lecter de la série Hannibal
Crédits supplémentaires • Les images utilisées dans cette présentation, dans ma signature ainsi que mes divers avatars proviennent de ce tableau Pinterest. Vous pourrez y trouver les auteurs de chacune des œuvres.

Autre chose à nous dire...?~♥ • Une petite prévisualisation des fiches de présentation serait appréciable pour ceux qui, comme moi, aime la préparer avant de s'inscrire ! (Quoique je ne sois pas sûr qu'il existe des gens aussi lent que moi pour faire leurs fiches…)
• J'ai pris quelques libertés d'interprétations quant au lien entre la forme animal et les effets de la contamination. Je préfère préciser ici que ses liens sont prévus pour être potentiellement purement psychosomatiques, dans le cas où ils contrediraient votre vision du contexte. Dans le même ordre d'idées, beaucoup des expériences sont passés sous silence, je considère que le traumatisme était tellement important pour Atlas qu'il a fait une sorte d'amnésie partielle et sélective : il n'arrive pas à y penser, à les ressasser.
• J'ai pris la liberté de préciser une espèce et une sous-espèce pour Atlas. Bien que le nom vernaculaire du cervus canadensis roosevelti soit le Wapiti de Roosevelt, il est bien du genre cervus, cervidé. La seule différence morphologique est le pelage du dos qui tire sur le blanc-gris au lieu du brun-roux des cerfs européens mais il a l'avantage d'être originaire, entre autre, de Sibérie, ce qui me semblait plus logique pour lui, étant donné ses origines slaves.
Awful pour Epicode
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Riku D. Walker
Maître Neutre
Riku D. Walker
Messages : 21
Date d'inscription : 07/12/2016

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MessageSujet: Re: Atlas [Finie]   Atlas [Finie] Icon_minitimeLun 6 Mar - 16:35

Bienvenue :inlove:
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Atlas
Hybride Sauvage
Atlas
Messages : 9
Date d'inscription : 06/03/2017

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MessageSujet: Re: Atlas [Finie]   Atlas [Finie] Icon_minitimeLun 6 Mar - 16:43

Merci ! ♥
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Prudence
Hybride Docile
Prudence
Messages : 69
Date d'inscription : 26/11/2016

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MessageSujet: Re: Atlas [Finie]   Atlas [Finie] Icon_minitimeLun 6 Mar - 16:52

Bienvenue ❤

Je me permets de te faire remarquer que le titre de ton sujet pour la fiche de prez doit obligatoirement être le nom de ton personnage, et non une citation :s
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Atlas
Hybride Sauvage
Atlas
Messages : 9
Date d'inscription : 06/03/2017

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MessageSujet: Re: Atlas [Finie]   Atlas [Finie] Icon_minitimeLun 6 Mar - 17:09

Woops. Je change ça tout de suite !

Et merci ! ♥
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Joshua L. Winther
Maître Neutre
Joshua L. Winther
Messages : 22
Date d'inscription : 03/01/2017

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MessageSujet: Re: Atlas [Finie]   Atlas [Finie] Icon_minitimeLun 6 Mar - 20:49

Tu es validé !

:lala:  :lala:  :lala:  :lala:  :lala:  :lala:  :lala:  :lala:  :lala:  :lala:  :lala:  :lala:

Bienvenue à toi !  :brill:

Ah je suis si contente Bave cette fiche est vraiment belle, bien écrite et tu t'es bien approprié le personnage  :brill: j'aime beaucoup les modifications et les précisions que tu as apportées, ça le rend encore meilleur et encore plus attachant, pauvre petit bout de chou Yay j'espère que tu t'amuseras bien avec Atlas :huhu: ♥️ attention à pas manger toute la ville non plus :rire:

Tu peux aller désormais faire les choses suivantes :

Recenser ton avatar (www)
Recenser ton DC si besoin (www)
Recenser la race si hybride (www)

Demander une habitation (www)
Demander un maître/hybride (www)
Chercher un ou des rps (www)

Et si tu veux, créer ta fiche de lien ! (www)

On te souhaite de bien t'amuser sur GLJ ! ♥️
Awful pour Epicode
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MessageSujet: Re: Atlas [Finie]   Atlas [Finie] Icon_minitime

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