NOM ▬ Nikolaïev
PRÉNOM ▬ Nyx
ÂGE ▬ 32 ans

STATUT SOCIAL ▬ Moyen+
NATIONALITÉ ▬ Américain d'origines Russes
ORIENTATION ▬ Homosexuel Assumé

RACE ▬ Humain
GROUPE ▬ Maître Mauvais
MÉTIER ▬ Lieutenant de Police

PARTICULARITÉ ▬ Psychopathe à tendance sadique. Il est caractérisé par son égocentrisme, son absence d’empathie et l'incapacité chronique d'éprouver le moindre remord ou sentiment de culpabilité. Bien sûr, il s'agit là d'éléments de sa personnalité qui ne vous serons dévoilé que lorsque vous serez déjà dans ses filets.

Mentalité

QUALITÉS ▬ Tenace; Patient; Ingénieux; Pragmatique; Méthodique. DÉFAUTS ▬ Impulsif; Violent; Sans scrupules; Absence d'Empathie; Sadique.  AVEC LES MAÎTRES ▬ Curieux; Poli; Courtois; Aimable; Manipulateur. AVEC LES HYBRIDES ▬ Tactile; Tout sourire; Intransigeant; Destructeur; Demande à être impressionné. HOBBYS ▬ Se nourrir de la souffrance d'Autrui; Donner des leçons; Impressionner; Posséder; Jouer. IL AIME ▬ Les bons alcools. Les cigares & cigarettes. Ce qui est au-dessus de ses moyens. Les zoos. Torturer. IL N'AIME PAS ▬ L'échec, se tromper. La calme. L'ennui. Les fioritures. Le monde.



Afin de décrire l'homme, il nous faut décrire la pathologie. Nous voilà face à psychopathe. Un être impulsif, violent, destructeur qui ne tire son plaisir que de la souffrance des autres, à grand renfort d'émotions fortes. Il est dans sa nature d'adopter certaines conduites addictives : alcoolisme, tabagisme, en autres. Il est seul, c'est lui contre le monde. Si vous lui demandez s'il a un problème, il vous répondra que les autres sont le problème, “ l'enfer c'est les autres ”. S'il subsiste en société, plus que par son magnétisme, c'est par mimétisme. Il feindra chaque réaction, des rires aux larmes, selon ce que la société attend de lui. Il se fera remarquer en toute discrétion et harponnera une cible crédule, tombée dans ses filets. Le jeu dès cet instant sera de plonger la personne dans l'incompréhension. En bon pervers narcissique, il préviendra du danger encouru par l'individu de le fréquenter, il sera sur ce point, ignoré.

Alterner moments de violences extrêmes et de douceurs tendres est l'arme de prédilections du psychopathe. Faire passer les pulsions destructions qui consume son âme pour des coups de sang et rassurer un être blessé à coup de caresses. Tel est la méthode. Rester totalement adorable en public, faire bonne figure puis reprocher le moindre détail à la proie. Le but étant de la rendre folle, de l'amener à douter d'elle-même. Voyez un chat jouer avec une souris qu'il est certain de dévorer. Tant qu'il est satisfaisant de s'amuser avec elle, il s'en servir comme d'un jouet, une fois que l'intérêt sera perdu, il la brisera pour de bon avant de partir en quête d'une prochaine. C'est un fonctionnement relativement simpliste, mais diablement efficace. La marque de fabrique de nombreux conjoints violents.

Sortit du cadre purement théorique, que nous reste-t-il de Nyx? Il ne se résume pas à un comportement déviant, un esprit malade. Lui, à l'inverse de beaucoup, cherche à être impressionné par quelqu'un. L'idée n'est pas de s'en faire un égal, c'est tout bonnement impossible à concevoir, mais disons, comme quelqu'un digne d'être à ses côtés. Une personne qui lui aura résisté suffisamment longtemps pour l'élever au-dessus de la plèbe. Cette altérité peut très bien être créée par le malade, il développera alors une sorte de syndrome de Pygmalion. Le but sera de trouver ou créer quelqu'un dont il est sûr de ne pas se lasser. Enfin, tout reste relatif avec ce genre d'individu, ceux-ci ne vivant principalement, que dans le présent. Ils n'ont aucun regard vers le passé et ne voient que peu d'intérêt à se projeter dans l'avenir.

Vivre l'instant présent. Bien loin du Carpe Diem, ici, nous serions plus sur de l'hédonisme. Celui-ci à plusieurs niveaux d'appréciation. Celui des bassesses humaines, le bien mangé, la luxure, l'avarice et la possession de bien matériel. Vient ensuite, l'impossible amitié à laquelle ne peut accéder le psychopathe, puis l'élévation spirituelle au travers de la philosophie, des sciences, etc. Il sera amené à être érudit, l'option sagesse étant purement inaccessible à ce genre de personnalité profondément impulsive et incontrôlable. Au fond, le but est de briller, de faire lustrer son ego par les autres, de paraître beaucoup plus intelligent qu'il ne l'est, qu'il aimerait l'être avant tout. Tirer du plaisir à tout prix, c'est là le plus important, le prix de l'occupation, ce qu'il faut payer pour se prémunir de l'ennui.

À ce sujet, j'aimerai ajouter que si Nyx est capable d'une certaine patience, ce n'est pas sans ronger son frein dans l'attente d'une réaction prochaine. Si le jeu prend trop de temps à reprendre, loin de vouloir brusquer les choses, sauf crises de folie, il ira assouvir ses besoins d'activité par d'autres moyens. Sexe, drogue, alcool, jeux d'argent, sports extrêmes, violence, dégradations, vols, injures, humiliation. Comme dit plus tôt, tout est bon pour tuer le calme et la fadeur. Un instant, cessons de rabaisser cet esprit, attardons-nous sur les qualités qu'il recèle. Pragmatisme, ingéniosité, méthode, rigoureux comme il le faut. Il avait la tête de l'emploi pour être flic n'est-ce pas? Il a longtemps hésité avec le métier de pompier, le pouvoir d'avoir une vie en main, se placer en tant que sauveur sur le triangle de Karpman...

Mais il aura opté pour le prestige d'un autre uniforme qui lui offre un permis, tout relatif, de tuer, la possibilité d'arrêter et de faire enfermer un adversaire. Des avantages non-négligeables en plus d'une bonne mutuelle, que demande le peuple? Ce poste à responsabilité le place comme une figure d'autorité au sein d'une foule, aussi est-il efficace dans son travail, entreprenant, aimable dans l'optique de monter les échelons et d'accumuler plus de respectabilité, de pouvoir et d'influence. Un exercice particulièrement désagréable, mais parfois respecter, d'apparence, l’éthique, donner de son temps et de sa personne paie. C'est l'unique raison objective qui lui permet de tolérer le copinage. Si vous le demandiez, Nyx doit probablement être l'un des meilleurs éléments de son équipe, voir de sa brigade tout entière. Il est respecté et respectable, propre sur lui et droit dans ses bottes. Un collègue parfait, sans nul doute.

Un dernier point enfin, sur celui-ci, il lui faut reconnaître son opportunisme. Les cieux eux-mêmes auront envoyé des êtres dont la seule mission est de servir de souffre-douleur au bel homme. Serviteur, esclave, objets sexuels, donnez leurs le nom que vous voudrez, c'est tout ce qu'ils sont à ses yeux. Ce n'est pas tant l'avis profond qu'il a sur une race entière, mais plutôt l'occasion que les lois lui permettent un tel comportement sur eux. Les pauvres malheureux ne valent pas mieux que les autres voyez-vous, mais la différence est là qu'il est excessivement grave de tuer un homme, excepté pour ce qui est de la légitime défense (mais, c'est tout une mise en scène, c'est bien trop harassant), tandis qu'il sera facile de maquiller une incartade sans gravité pour un suicide. Le pauvre animal ne supportait plus sa condition d'esclave. Voilà en somme, l'essentiel de ce qu'il y a savoir sur Nyx, un homme charmant.

Morphologie

TAILLE ▬ 1 mètre 90. POIDS ▬ 85 kilogrammes. MORPHOLOGIE ▬ Musclé. YEUX ▬ Noirs aux éclats bleus, irréels. CHEVEUX ▬ Brun nuit. PILOSITÉ ▬ Standart. STYLE VESTIMENTAIRE ▬ BCBG



Crin sombre, profond, intense. Il est de ceux dont on jurerait qu'il ne laisse aucune lumière se refléter sur eux. Iris tout aussi noir. Toutefois, on notera qu'ils prennent parfois une teinte bleutée, toute singulière, un éclat qui les illumine parfois, comme pour souligner la présence d'une nuance de bleu que l'on ignore un peu trop. Le corps de Nyx respire ce qu'on nommera, la virilité, tout en muscle, en force. Une mâchoire anguleuse, un cou solide qui raccorde ce faciès au reste de son corps. De beaux pectoraux, de jolis abdominaux. Il n'y a rien à redire, rien à changer. Les jambes du bougre, comme le reste, sont précautionneusement affûtées. Pour ce qui est de la pilosité, elle reste discrète, parce que régulièrement entretenue. Le ménage est fait sous les aisselles, restent tout de même un peu de poil. Sans être en jachère, le pubis est sans doute la zone la plus garnie de son corps, pour ce qui est du visage, il tâche à l'entretenir quotidiennement, ne supportant pas la barbe. Tout du moins, la sienne. Vient enfin le style vestimentaire, il est rare qu'il quitte son costard, lorsqu'il le fait, ce n'est toujours que pour arborer plus chic. Si ce n'est pas le cas, il se contentera de ne rien porter, du tout. Le seul accessoire qu'il s'autorise est une cravate, il en a toute une collection. De quoi convenir à chaque situation.

Histoire

Les origines, le noyau familial de Nyx se résume à un être. Une mère. Seule. Elle était forte, autant dans la constance de son comportement que dans l'expression de ses idéaux. Elle était loin d'avoir la langue dans sa poche & fumait la pipe. Fière, indépendante. Elle n'épousa son mari que pour éviter les quand dira-t-on d'une femme élevant son enfant seule. Elle le choisit, lui, plutôt qu'un autre pour son beau compte en banque. Peu importe la génétique. Un esprit se façonne et un corps se cultive. Une fois les années passées, que la société ne jugerait pas un divorce hâtif, elle divorça, sans cri sans esclandre, de sa part du moins. Le premier devoir auquel elle s'attacha fut de reprendre son nom de jeune fille et de faire changer celui de son fils, unique. Elle feint quelques violences conjugales pour récupérer la garde pleine de l'enfant ainsi qu'un important magot. La femme rangée puis dès lors vivre comme elle l'entendait. Elle mit tout son temps à ériger en la personne de son fils un homme, non pas bon, mais un capable de mâcher le premier requin venu.

Très tôt, lorsqu'elle commença à l'éduquer pour la vie en somme, elle nota un problème comportemental chez son enfant. Elle taira cette anormalité et lui apprendra la tenue, comment être dans le paraître. En effet, du moment que l'on donne le change, c'est ce que les gens voient de nous qui importe. C'est de cette femme-là que lui vient cette expression impénétrable et étanche. Une qui empêche tout déferlement de ce qu'il est en dedans sur l'extérieur. C'est l'une des forces du magnétisme dont il est capable aujourd'hui, qui en fascine certains. Il ne va pas à école, on préférera lui faire l'école à la maison. La mère ne fera que supervisé l'enseignement dispensé par des professeurs triés sur le volet. D'un regard approbateur, elle observera en silence les avancées lentes mais constantes de son garçon. Alma, de son prénom, était l'une de ces mères à prétendre que l'éducation d'un garçon était toujours plus difficile que celle d'une fille, il faut toujours recadrer les mâles, là où, efficace, les jeunes filles travaillent sans broncher.

L'enfant grandit. Paisiblement, bien que son comportement demeure intriguant pour quelques-uns de ses professeurs particuliers, il n'y a rien d'alarmant pour le moment. Alma aura bien fait son travail, rien à redire sur la surface lisse que nous renvoie Nyx à cet âge. Impossible de dire ce qu'il pense vraiment, de lire en lui, sans être opaque, c'est véritablement par son exemplaire translucidité qu'il est indéchiffrable. Il semble toujours si régulier et disposé. Loin d'être un cadeau, c'est précisément ce qui deviendrait vite oppressant avec lui. On ne remarquera chez lui aucune "crise pubertaire" ou présence d'un "âge difficile", pourtant, c'est au fond du lac miroitant que l'eau bouillonne. Ce ne sera jamais sous le regard de sa mère qu'il se laissera aller à quelques jeux glauques ou sadiques. Il s'en prendra tout naturellement aux êtres vivants, comme un enfant, d'abord aux insectes, puis rapidement à des animaux domestiques.. Toutefois, c'est plus ou moins à ce moment-là qu'il se rendra compte que la violence physique à ses limites. Parallèlement, il n'aura aucune remise en question quant à l'éducation que sa mère lui aura fournie, aucun reproche, pas un mot, un geste, pas une attitude. Elle aura choisi ses vêtements jusqu'à ses 16 ans. Elle lui a fait prendre ses bains jusque tard, c'est-à-dire autour de ses 12 ou 13 ans.

Elle l'aura formé du mieux qu'elle l'a pu, il a excellentes notes, il réussit chacun de ses examens. C'est un bon élève, mais il n'a rejoint un réel établissement scolaire que pour le dernier cycle, bien que toujours soutenu par l'équipe pédagogique engagée par sa mère. Il n'a que très peu d’interaction avec les autres élèves, qu'il semble pourtant ne pas détester, il n'a aucune participation en classe, aucun investissement en dehors de son travail d'élève. Alma aura réussi son pari. Les règles assez striques qu'on lui a imposé paient. Recommander tel ou tel livre, en prohiber d'autres. Faire de même pour ce qu'il aura à regarder ou écouter. Bien qu'il y ait à la maison tous les appareils standards que l'on attend au sein d'un foyer aisé, les informations sont inaccessibles. Jugés trop distrayantes et paradoxalement, trop éloignées de la réalité que côtoiera Nyx. Pas d'implication dans les actualités pour lui, en dehors du minimum de ce qui peut lui être utile en classe. Comme vous l'aurez constatée, elle aura pris garde à ne laisser aucun point de la vie de son cher et tendre enfant au hasard. Par chance, elle n'est pas croyante pour un sous, aussi, il n'aura pas eut à se coltiner des prêches rebutants et autres cultes barbants.

L'âge adulte vint, pas à pas, lui et son lot de conspirations. Il pu enfin exprimer qui il était, du moins pouvoir être honnête envers lui-même dans l'intimité, chose qui jusque-là lui était impossible. Il usa de tout ce qu'il avait appris pour agir comme il sied. Il vit avec les moyens que lui promulgue son salaire de policier. Cependant, il accumule les rentes de la fortune de feu sa mère et de la pension qu'encore lui verse son père. Ainsi, est-il réellement à l'abri de besoin. Il se permet de temps à autres quelques excès sans jamais trop exagérer. L'argent est une denrée précieuse, le nerf de la guerre comme on dit, comme Alma s'aimait à le répéter également. Suite au décès de sa mère, il choisit un métier qui le satisfaisait en terme d'influence, de prestige. En effet, elle voyait pour lui une toute autre carrière que celle de simple flic. Les grandes écoles dont il était sorti le sur-qualifiait largement pour les postes auxquels il aspirait. La pauvre femme était morte d'une maladie inexpliquée, inexplicable, un mal qui lentement l'avait dévoré de l'intérieur pour finir la laisser froide dans son lit un matin. Rien de violent, rien de sanglant, elle était partie avec la dignité qui avait caractérisé sa vie.

C'est la mort que Nyx aura choisie pour elle. Bien qu'il eût besoin d'une émancipation radicale, il n'aurait pas pu, de front, éliminer le symbole que sa mère représentait pour lui. Bien qu'il y ait mis le temps à petite dose d'arsenic, il y sera finalement parvenu. Pourquoi me direz-vous? L'ombre de sa mère planait bien trop lourdement autour d'un ego qui ne se supportait pas sous l'autorité d'un autre. Cependant, respectant beaucoup le personnage et les soins qu'elle lui avait donné, il ne pouvait se résoudre à la tuer de but en blanc, assassiner froidement sa propre mère était quelque chose qui ne pouvait, lui-même, pas faire. Mais il le devait, le sentiment persistant qu'elle essayait de sculpter en lui l'homme qu'elle avait espéré pour elle restait ancré en lui. Il ne pouvait pas supporter plus ces problématiques sous-jacentes, oppressantes, lancinantes qui doucement venait, chaque jour un peu plus, corrompre son esprit. Le comble de la situation est tout de même de constater que fort de constater qu'elle ne pouvait pas garder en laisse son précieux fils, elle-même aurait, sans doute, été satisfaite du dénouement. À l’enterrement, il aura versé de chaudes larmes, sans pour autant ressentir la moindre tristesse, creux. Ultime célébration de la victoire d'Alma à éduquer seule un garçon, ceux de qui on doit prendre, le plus, soin.



Il fera dans la police une entrée remarquée. D'abord par son entourage, les amis de la famille ne comprendront pas ce choix, lui qui était destiné à de grandes choses. Ce n'est non pas une trahison pour ces gens, mais plutôt une incompréhension ainsi que la sensation d'avoir affaire au caprice d'un jeune homme. L'étonnement général ne le fera pourtant pas vaciller. Même si ce métier n'est pas réellement bien payé, même s'il est dangereux, même s'il est l'un de ceux qui récolte le plus haut taux de suicide, encore aujourd'hui, c'est celui qui est le plus avantageux aux yeux de Nyx. En effet, il fera passer ce choix pour de la bonté d'âme, de la dévotion à sa patrie ou l'expression d'un sens aigu de la justice. Avoir un discours orienté contre la lutte du crime organisé, de la délinquance, etc, est quelque chose d'apprécié et appréciable dans le monde. Bien entendu, il commença à la circulation, comme tout le monde. Mais ce sont là des subtilités que les grands pontes ne saisissent pas. Un flic est un flic. À l'inverse, son accueil au sein de son service sera d'un froid extrême. En effet, immédiatement catalogué, ironiquement, comme un fils à papa. Un de ces bobos, inconscient des réalités du terrain, parfaitement incapable et qui surtout nous pique là une crise pour voir les gueux dans leur milieu naturel. Comme si une place de trader l'attendait déjà ailleurs, comme s'il n'était pas là pour longtemps.

Avec le temps, il décide de fonder une œuvre de charité pour l'amélioration des conditions de vie des hybrides. Dans le même temps, une association dont il est directeur verra le jour. Elle travaille en collaboration avec la fourrière de la ville afin que chaque hybride sauvage puisse être réintroduit dans la société au plus vite, qu'il retrouve un toit, un véritable foyer et des maîtres. Ce genre d'hypocrisie fait fureur dans les domaines mondains tant elle est couverte d'humanisme et de bons sentiments. Bien entendu, concrètement, l'argent récolté sert à raffermir la répression envers les hybrides sauvages, qui, tient plus d'une chasse barbare que d'une main tendue aux plus démunis. En effet, ils seront capturés, enfermés puis conduit en maison de redressement lorsqu'une place se libère. Du social, quasi-humanitaire, officiellement, se transforme en solides interventions coups de poing. Pas mal Nyx, vraiment pas mal mon petit. Un bel hasard fera que c'est à peu de choses à cette période qu'il obtiendra une promotion. Fort heureusement, par les basses besognes qu'il avait accomplies sans broncher, comme il en avait l'habitude, il s'était, un peu, débarrassé de l'étiquette du parvenu.

Aussi, la promotion parut légitime (l'était-elle?) et ne fut pas ressentit comme du favoritisme. En même temps, ce n'était pas une propulsion sociale à laquelle il était confronté. Il passait du statut de gardien de la paix à celui de détective. Pour ses collègues, rien de plus naturel, l'évolution normale et censée des choses. Pour Nyx, il était tant, il ne sait pas combien de temps, encore, il aurait pu tenir avec le peu de distraction que lui offrait son travail. Depuis toujours, c'est une recherche qu'il a que celle de l'occupation, de l'activité. La tenue exemplaire qu'il s'était achetée durant cette période tenait du chemin de croix, il avait limité ses plaisirs autant que faire se peu afin de se fabriquer une image flambant neuve de ce qu'il était maintenant. En effet, à quoi bon devenir adulte, savoir qui l'on est si c'est pour que personne ne le sache, que personne ne le voit. Après de pareils sacrifices sur ce qu'il était en dedans, il avoir besoin d'une bonne dose d'hédonisme. Pendant cette période, il avait beaucoup bu, beaucoup fumé, très peu lu et très peu baisé. L'ennui le guettait, son plus grand ennemi, il était tant de réagir. Suffit le don de soi, pense un peu à toi. Être isolé à besoin de l'autre pour jouir.

Isolée. Esseulée. La belle l'était aussi. Imaginez un peu la réaction du bougre lorsque la marchandise lui tombe directement dans les bras. Lors d'une patrouille, un soir, il aura été contacté avec son collègue pour une fuite dans un centre de reproduction. Arme au poing, il avait interpellé l'hybride. La bougresse tentait d'échapper à l'élevage de masse. Quelle magnifique preuve d'intelligence, de conscience de soi et d'amour-propre. Cependant, faut-il ne pas trop s'emballer. Bien qu'il ne le figure pas, Nyx à tendance à s'emballer lorsqu'il trouve une situation excitante, stimulante. Il s'imagine des millions de choses qu'il veut pour acquis. Il prend donc le temps d'étudier la situation. Il ne peut passer à côté d'une pareille occasion, c'est certain. Il tient en joue l'animal qui finit par détaler. Il suit la bête. Il finira par la coincer dans une ruelle où la chatte (telle était son hybridation) s'était elle-même enfermée. Elle lui exposa la brutalité des faits. Elle savait parler ! C'est l'essentiel de ce qu'il retiendra de son discours. Elle avait dénoncé les chaînes de reproductions abominables dues à la rareté des femelles hybrides. Faits que l'on connaît, mais que l'on préfère taire, une autre de ses vérités que l'on préfère voiler. Pendant qu'elle parlait, il s'approchait. Il y avait quelque chose de fort chez elle, quelque chose que l'on ne pouvait nommer. Cela devait tenir de l'exceptionnelle rareté d'un tel spécimen, des chances incroyablement folles que ce soit lui en face d'elle, seul.

Tout s'enchaîne si rapidement, il ne veut pas effrayer la donzelle, mais comment faire? Impossible. Dans la radio, son partenaire lui demande quelle est sa situation. Il ne répond pas. Il tire. Le choc électrique met immédiatement à terre la belle demoiselle. Il court récupérer son corps, elle est inconsciente. Comment faire? Il faut prendre le temps de réfléchir. Il répond à son collègue qu'elle s'est enfuie. Il lui coupe les cheveux, serre la poitrine de la créature avec un pan de tissu puis l'attache solidement. Il va avoir fini sont service, il est pressé, anxieux. Il ne doit commettre aucune erreur. Il jette le corps inanimé dans une benne à ordures avant de retourner à la voiture. Il y retrouvera son collègue, tous deux revenant bredouille, il boucle rapidement un rapport avant de retourner au poste. Un peu plus tard dans la soirée, Nyx retournera dans la ruelle, se saisira de l'hybride encore sonnée, mais cette fois-ci éveillée. Il l'embarque dans le coffre, puis roule tranquillement jusque chez lui. Bien des choses qu'il a faites ce soir ne servaient à rien, ses idées se sont embrouillées, pourquoi? Peut-être parce que la chatte était comme le symbole du premier imprévu de sa vie. La première chose qu'il avait vraiment désirée, pour lui, comme un trophée, une première marque de dissidence. Galvanisé par son kidnapping, coucha la créature avant d'attacher son poignet à la tête de lit. Lentement, doucement, son cerveau reprit le contrôle, l'adrénaline s'estompa, la pression retombe.

Jour après jour, passer du temps avec l'hybride rendait anecdotique ses habituelles sorties en boîte, dans les bars, les clubs de striptease, les salons libertins, les bordels ou mêmes celles aux casinos. La présence de Laïka à l'appartement lui apportait tout ce dont il avait besoin en distraction. Pour le moment. La moindre de ses réactions était une mine d'or, l'évolution de leur relation, de son comportement vis-à-vis de lui. Il était passé à ses yeux, de bourreau à sauveur, de raclure à bon samaritain. C'est dingue ce que peut produire le cerveau de ces petites choses, les animaux sont si fascinants. Au début, elle demandait pourquoi, comment, dans quel but? Nyx avait trouvé les mots, les explications. Il avait franc jeu, la carte de ce qu'il paraissait en société et ça avait fonctionné. Il était le créateur d'une œuvre de charité, il était investi dans la cause hybride et ne pouvait délibérément pas laisser l'un de ces êtres se laisser abuser par un système si... Injuste. En vrai baratineur, en bon acteur, le jeu avait sonné suffisamment juste aux yeux de Laïka pour qu'elle lui fasse confiance. Réciproquement, la bête intriguait puissamment le brun, elle était une source intarissable de discours si vrai, si brut, si profond. Une intelligence si marquée, si belle, malgré son manque de connaissances. C'est comme s'il avait trouvé son parfait Némésis, son exact opposé... Vous comprendrez alors, qu'une fois le temps de la contemplation passé, celui des choses sérieuses allait commencer. Il ne pouvait pas vivre auprès de quelqu'un, être, presque, lui-même et ne pas finir le processus, ne pas montrer la noirceur si parfaite de son âme. Ce serait gâcher la nourriture que le bercer d'illusion trop longtemps.



Aussi bas descend-elle, d'aussi haut caresse-t-il le ravissement qu'il est de se délecter de la détresse de l'autre. Elle ne comprend pas, de tout son mal-être, il gagne en assurance. Qu'il est doux de se repaître de ce qui nous entoure. Il est parfois confortable d'entretenir des relations saines avec les gens autour, du moins peut-il le concevoir, mais ce qu'il est d'autant plus gratifiant de les amener six pieds sous terre. C'est comme s'il la replongeait dans la benne à ordures, ce soir-là, lorsqu'il la tourmente pour un oui ou pour un non. Il lui reproche la moindre petite chose, le moindre mot. Le problème vient évidemment d'elle, puis il s'excuse. Il pleure. Un sourire inscrit au beau milieu de l'obscurité tangible de son insanité. Les complaintes de la belle captive sont comme le miel de son thé, le fiel qui l'afflige est la suave amertume d'un bon café. Elle doute, elle en vient à douter d'elle, est-elle réellement le problème? Un jour, il en vient à la frapper, au crâne. Pas fou, l'animal, il faut frapper où ça ne se verra pas. Elle reste enfermer-là, dans l'appartement chaque jour, mais dans l'hypothèse qu'elle s'enfuit, il doit se prémunir. Les tortures sont essentiellement psychologiques. Depuis ses expériences avec les animaux, il le sait, la violence physique, gratuite, n'est agréable qu'un temps, la douleur psychique que l'on peut infliger à quelqu'un, ceci est le véritable pouvoir. Le contrôle d'un être, de connaître à l'avance de quelle façon, il va réagir, de quelle façon un peu plus le faire sombrer. Il ménage ses efforts, il y a des semaines ou il ne la touche pas, il ne lui adresse même pas la parole, comme si elle était déjà morte, puis la haine revient. La rage de la vie, celle que lui intime l'existence même de tout ce qui respire. Au fond, il a simplement besoin d'un catalyseur de toute cette rancune qu'il a envers un monde qu'il ne supporte pas, qui ne le supporterait pas s'il le voyait tel qu'il est. C'est son peut-être même son propre mal-être qu'il tente de transmettre à ces personnes qu'il persécute. Dans l'hypothèse où il puisse ressentir ce malaise. Ce n'est pas le cas. N'allez pas l'excuser, lui-même ne s'excuserait pas. Mais, c'est ainsi qu'il prend son pied.

Tandis qu'il songeait à de nouvelle manière de se distraire d'une créature pour laquelle il n'éprouvait aucune attirance sexuelle, en rentrant du poste, rien. Il n'y a plus rien dans l'appartement. Il était vide. Rien n'avait changé de place, mais la présence la plus indispensable manquait à l'appel. Comment faire alors pour continuer de vivre, vivre comme avant? Elle avait scié ses menottes. En quel temps s'était-elle fournie d'une lime? Depuis quand avait-elle fui? Peut-être quelqu'un d'autre l'aura déjà trouvée, quelqu'un posera son regard sur elle, ses mains sur ses cheveux... Il en a la nausée. Elle lui appartient. Il jette contre le mur, au sol ou ailleurs, tout ce qui lui passe par les mains. Il en est convaincu, elle est partie. Il le sait. Il ne prend donc pas la peine de fouiller l'appartement plus que nécessaire. Les vieux démons réapparaissent. Ce qui rendait l'air respirable avant Laïka. Il ne prend pas la peine de prendre son manteau et s'en va. Il a l'impression de sortir d'un enterrement, c'est son amusement qu'il déplore ce soir. Son meilleur ennemi est là pour le remplacer. L'ennui. Avec lui plus rien n'a de saveur, pas l'alcool qu'il avale, pas les cigares qu'il consume, pas les salives qu'il échange. Rien. Tout est insipide. Vide d'elle est donc vide de tout. Après des heures que la raison n'aura pas pris la peine de dénombrer, il rentre chez lui. Il travaille tôt... Aujourd'hui. À quoi bon dormir alors? Il s'installe sur le canapé et allume le TV. Un nouveau verre de cognac l'attend sur l’accoudoir, il n'y voit rien d'étonnant. Après tout, c'est l'un des devoirs de la petite chatte lorsqu'il rentre... Il commence à porter le verre à ses lèvres lorsque son esprit troublé réalise. Il a seulement le temps de s'écarter un peu. Le coup lui entaille la peau. Laïka manque de l'éventrer. Au final, grâce à la chance et un réflexe venu de nulle part, seul le derme sera touché, bien que profondément. Sera-t-il parvenu à créer, à son tour, un monstre? Cherchait-elle vraiment à le tuer ou était-ce un acte désespéré?

Nyx la désarme, puis d'une main compresse la plaie et enserre les poignets de la fille de l'autre. Elle avance de beaux arguments, de belles paroles. Tout ça est si creux. Il la regarde, puis ricane. Tout dans son attitude est sincère, un cadeau qu'il ne fait pas à n'importe qui. Mais, n'importe qui ne l'a pas surprit comme elle l'a fait. Elle aurait pu décider de sortir de sa cachette dès qu'il était rentré, elle a prédit sa réaction, peut-être pas qu'il quitterait l'appartement, mais tout du moins qu'il allait boire, elle s'avait qu'aviné, elle avait une chance. Malheureusement pour elle, les cieux n'étaient pas avec elle ce soir, qu'elle cruauté. Mais, au-delà de contempler sa création, Nyx voulait être sûr de ce qu'il voyait, il voulait comprendre. A-t-elle fait ça pour le bonheur de se débarrasser de lui? Pour la satisfaction d'avoir tué un maître, son maître? Ou, tristement, par simplement nécessité, avec la conviction pure qu'elle ne pourrait vivre s'il foulait encore cette terre? Évidemment, la troisième des propositions était la bonne, il devait avoir trop bien fait son travail, ou peut-être au contraire, n'avait-il pas assez offert d'espoir à l'otage. Si on écrase l'espoir, il n'y a plus rien, rien que la rage intrinsèque à tout être de vivre. Quel danger alors, une bête de cet acabit représente-t-il. En signe de bonne foi, comme pour approuver son acte, il jeta la pauvresse à la rue. Il prit la voiture et rejoignit les urgences. Sur le chemin, il donna de nouveau le signalement de la chatte à la fourrière et aux agents de police et également qu'elle avait tenté de l'assassiner pour des raisons inconnues. Il n'entendit plus jamais reparler d'elle. Parfois, il songe encore à ce qu'elle pourrait devenir, si elle était encore en vie. En effet, il y avait un nouveau rapport après l'incident que Nyx avait dénoncé. Un rapport au nom de Laïka. Il avait fait le choix de ne jamais l'ouvrir. Il n'était pas, à proprement parler, habilité à le lire, mais ce sont des choses qui se font dans la police lorsque l'on est touché de près ou de loin par un affaire, ce n'est pas un grand mal que de se renseigner, il aurait tout aussi bien pu directement demander aux collègues qui s'en était chargé. Mais, il n'en fit rien. Il préfère garder la douce sensation que peut-être en ce monde, quelqu'un le connaît, le connaît vraiment et qui sait un jour, elle finira peut-être par ressortir du brouillard pour tenter, une fois encore, de mettre un point final à sa vie.

La passion retomba dans la vie de Nyx. Une sorte de catharsis avait opéré, l'avait purgé pour un temps de ses passions. Bien sûr, il allait toujours chercher ses petits plaisirs. Il fréquentait de nouveau les établissements qu'il avait évités durant de longs mois avec Laïka. Mais, cela ne lui manquait plus en soit. Cependant, le manque d'envie de posséder un être ne lui coupait pas l'idée que ce soit le cas. Sans grande conviction d'adopter l'animal, il cherchait, tout de même. On peut penser qu'il se mentait à lui-même. Mais pour lui, il s'agit plus de montrer son dévouement pour la cause des hybrides que pour un réel intérêt. Il avait vu à travers l'hybride ce qu'il voulait voir, c'est ce qu'il se disait à ce moment. Puis, il devait redoubler d'efforts dans son travail. Les nouvelles vont vite et dans son service, il était l'un de ceux pressenti pour devenir lieutenant. À la surprise de certains et malgré son âge (trop jeune pour certains, là où d'autres n'y voient que ce que l'on fait ailleurs). C'est en capturant trois hybrides sauvages lors d'un coup de filet qu'il avait orchestré, qu'effectivement, Nyx devient lieutenant. Il n'était pas trop tôt à son humble avis. Il avait stagné un peu trop longtemps à son goût au rang de détective. Bien sûr, il fut interviewé pour cela puis on déclencha une conférence de presse autour de lui par rapport aux différentes casquettes qu'il cumulait en tant que président d'une œuvre caritative, lien entre la police, l'œuvre caritative et les fourrières, égérie de ce mouvement pro-hybride et tout simplement, son métier de policier et tout fraîchement, de lieutenant de police. C'est avec brio qu'il profita de toute la mise en lumière qu'on lui accordait, ou plutôt, qu'il avait finalement tout fait pour attirer à lui. Ce n'est que plus tard, après la conférence, après les flashs et le tumulte, une fois rentré à l'appartement, qu'il constata qu'éreinté, il n'y avait pas de verre de cognac posé sur l'accoudoir de son canapé. Il devait y remédier.

DERRIÈRE L'ECRAN

PSEUDO ▬ Ø
VOTRE CHEMIN ▬ DC de Tomiko
AVATAR CHOISI ▬ Shinya Kogami — Psycho-Pass
PETIT MOT ? ▬ mot